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ITEMS et PPCR : cause toujours, tu m’intéresses…

A quoi servent nos observations s’il est impossible de revenir sur les items évalués ?

Tout agent souhaitant faire un recours à la suite de la notification de son bilan de RDV de carrière doit le faire en 3 étapes : observations, recours gracieux auprès du Recteur et enfin saisine de la CAP. Force est de constater qu’à Versailles, l’étape des observations ne sert pas à grand-chose…

En effet, l’administration refuse de revenir sur les items cochés par les IPR et les chefs d’établissement même lorsque ces derniers en font eux-mêmes la demande.

De fait lors de l’entretien avec les évaluateurs primaires, ceux-ci n’informent pas les agents du positionnement des croix. Ce n’est qu’au moment de la réception de la grille via i-prof que les collègues prennent connaissance des croix. C’est alors qu’un dialogue s’instaure entre eux et leur chef d’établissement voire leur IPR.

Du temps des recours concernant la notation administrative, il était possible de revenir sur les observations des collègues quand elles n’étaient pas prises en compte. Cela ne l’est plus avec le PPCR.

Pourtant, l’arrêté du 5 mai 2017 précise ceci : « Dans tous les cas le compte rendu est notifié à l'agent qui peut, dans un délai de quinze jours calendaires, formuler par écrit dans la partie du compte-rendu réservée à cet effet des observations. » 

A quoi servent donc ces observations s’il est impossible de revenir sur les items évalués ?

Les différences sont d’ailleurs parfois criantes entre les croix cochées par le chef d’établissement et celles cochées par l’IPR (n’en déplaise à certains IPR).

De même quand il y a un écart, une incohérence, et même un paradoxe flagrant entre des appréciations littérales positives ou très positives et des items moyens voire médiocres, comment le comprendre ?

Enfin les IPR ou les chefs d’établissement ne se donnent même pas la peine de répondre encore moins d'argumenter.

Les fameux quotas ne justifient pas tout. Le PPCR est tout simplement une mascarade et les recours un simulacre.

Les collègues de Versailles l’ont bien compris, ils n’ont été que 2.5% à aller jusqu’à la saisine de la CAP cette année (c’est-à-dire 40 sur 1599 RDV de carrière réalisés). Ils ont préféré économiser leur salive ou leur temps.

 

Angélique ADAMIK, commissaire paritaire académique