SNALC

Lycées d’île de France

Conseil Inter académique de l’Education Nationale (CIEN) du 10 septembre 2019

Le CIEN s’est réuni le 10 septembre 2019, au siège du Conseil régional d’Ile de France, présidé par Marie Carole Ciuntu, Vice-Présidente du conseil régional en charge des lycées et de l’administration générale.

Le CIEN a pour rôle de faire le point et d’exposer aux représentants des associations de parents d’élèves, des élus locaux, des conseillers régionaux, des syndicats d’enseignants du public comme du privé, aux recteurs et hauts responsables de l’administration rectorale, l’état d’avancement de la politique de la Région dans le secteur des lycées de l’Ile de France

Le SNALC siège dans cette instance.

L’ordre du jour appelait les points suivants :

  1. Dotation Globale de Fonctionnement des lycées pour la rentrée 2020 (compétence de la région Ile de France)
  2. Avancement du Plan Prévisionnel d’Investissement, –PPI-, (compétence de la région Ile de France)
  3. Manuels scolaires (compétence de la région Ile de France 
  4. Parcoursup (compétence de l’Etat))
  1. Dotation Globale de Fonctionnement des Lycées pour la rentrée 2020 (compétence région Ile de France) et déclarations liminaires

Le SNALC, en déclaration liminaire, a dénoncé le fait que la Dotation Globale de Fonctionnement des Lycées (DGFL) d’Ile de France n’augmente pas (79 710 millions d’euros pour 2020 /79 718 millions d’euros pour 2019), en dépit de l’inflation et de l’augmentation du nombre de lycées concernés (puisque 12 lycées municipaux de Paris vont être intégrés aux EPLE à la rentrée 2020).

Le SNALC conteste aussi le postulat posé par la région selon lequel le nombre de lycéens serait en diminution à la rentrée 2020 (421 275 élèves -avec l’ajout des lycéens des ex lycées municipaux de Paris- contre 514 096 élèves à la rentrée 2019). Cette baisse ne nous paraît pas crédible et la Région ferait bien d’anticiper plutôt une augmentation des effectifs.

Enfin, vu que le « virage numérique » intervient dans le domaine de la pédagogie qui relève du rôle et de la responsabilité des professeurs, qu’il représente également un investissement important (140 000 tablettes, 37 000 ordinateurs, 150 millions d’euros pour 3 ans), le SNALC estime que la région aurait dû au préalable solliciter l’avis des professeurs. Pour nous, la finalité pédagogique est discutable et les sommes engagées auraient pu l’être pour d’autres objectifs. Les premières tentatives d’introduction montrent déjà comment les élèves savent s’approprier cet outil de manière ludique (faute de frein ou de blocage).

Les autres syndicats ont longuement dénoncé la réforme du lycée, rappelé les grèves des examens, les pressions subies (ce qui n’a rien à voir avec le conseil régional), se sont inquiétés des dates où les lycées recevraient le nouveau matériel numérique, demandé des constructions tenant mieux compte de l’écologie (isolation, toits végétalisés), dénoncé les subventions attribuées à l’enseignement privé.

Un bilan a été demandé sur le plan de lutte contre le décrochage.

La Vice-Présidente (VP) du Conseil Régional a maintenu que les effectifs des lycées n’augmenteraient pas, mais que leur dotation régionale augmentait de 1,1%. Des moyens supplémentaires sont prévus pour les ex lycées municipaux (installation de la wi-fi, reprise des agents par la Région)

Pour les équipements sportifs, la VP a reconnu que c’était un point noir. Pour les travaux, un cofinancement est prévu avec les collectivités locales (ouverture des locaux hors temps scolaire). On constate le manque de crédits pour les transports scolaires afin d’accéder aux installations sportives.

La VP a récusé le fait que les lycées du Public soient défavorisés en matière de subvention par rapport à ceux du Privé.

La VP a rappelé l’aide de la région aux familles, la dotation de solidarité (dont la FSU conteste le mode de calcul) qui a touché un établissement supplémentaire, l’augmentation des moyens attribués à la lutte contre le décrochage scolaire (création d’un fichier de décrocheurs).

L’évolution du Fond Commun de Fonctionnement pour faire face aux événements imprévisibles est maintenue.

La Région va créer une commission sur le bon usage de l’informatique et un organisme pour aider les élèves en ce sens.

La DGFL est mise aux voix (vote purement indicatif): 17 contre (dont SNALC, syndicats enseignants, FCPE), 3 pour (CGC, SNEC-CFTC, -Enseignement Privé- Parents d’élèves Autonomes ).

  1. Avancement du PPI

Pour la VP, il reste des problématiques liées aux travaux. Mais il est impossible de lancer davantage de chantiers que ceux engagés actuellement.

  1. Manuels scolaires et numériques (Information faite par M. Pelat, Secrétaire général du Rectorat de Versailles)

Les manuels papiers sont distribués entre la mi-septembre et la fin septembre.

Le numérique touchera 100% des lycées professionnels (qui avaient le mieux répondu à l’enquête ?!) et 50% des lycées généraux. Les tablettes sont distribuées par La Poste. Une formation au déploiement et à la prise en main de l’informatique d’une journée et demi est prévue par l’Education Nationale comme mesure d’accompagnement. Pour l’usage pédagogique de l’ENT et du numérique, la formation est confiée à l’initiative locale, c’est-à-dire aux EPLE, avec implication de l’inspection pédagogique.

Un bilan sera fait et sera disponible

  1. Bilan de Parcours Sup (par Stéphane Bozi, Vice Chancelier des Universités de Paris)

Le développement du volet social est poursuivi (augmentation du nombre de boursiers de 7% à 12 %). Le décloisonnement de l’Ile de France n’a pas entraîné la vampirisation de la grande couronne car il existe des sites attractifs hors Paris intra muros.

Les lettres de motivations ont été lues avec soin, il n’y a pas d’algorithmes locaux. Il est impossible de publier les mécanismes de sélection.

 

La séance dont le début a été retardé à 15h 30 (faute de quorum) se termine à 19 h 30.

Frédéric SEITZ
Président académique de Versailles

Membre titulaire du CIEN

Projet rapport DGFL 2020

DP Rentrée 2019

PPI Etat d'avancement 2017-2027

Projet de liste annuelle 2019