SNALC

RENTREE COVID

BILAN DU SONDAGE

1 – La problématique des masques

 a) La difficulté ou le non-respect du port du masque par les élèves comme par les enseignants.

Ce problème est à maintes reprises soulevé dans les commentaires des enseignants. Ils remarquent un relâchement dans le port du masque chez les élèves (sous le nez), et sont en permanence obligés de les reprendre, ce qui génère des tensions supplémentaires dans certains établissements.

Pour les enseignants, il est de plus en plus compliqué de faire cours pendant 6 heures avec un masque (voix peu audible, fatigabilité, manque de respiration, allergies, maux de têtes, angines etc ……….).

De plus est soulevé le problème des apprentissages phonologiques et linguistiques avec un masque opaque. Comment enseigner la prononciation ? Dans le premier degré, le contact visuel permet l’apprentissage des sons, de la prononciation de la langue, quid des malentendants ?

 b) Les masques EN.

Les masques fournis par l’EN (ou la région) sont pour la plupart insuffisants mais surtout inadaptés, Il a été souvent relevé que ces masques en tissu sont trop petits, trop grands, trop chauds, de mauvaise qualité, irrespirables pour être utilisés sur plusieurs cours.

 

2 – Protocole sanitaire et gestes barrières

 a) Lingettes désinfectantes, gel hydroalcoolique, savon, lavabos.

Les enseignants font remarquer le manque voire l’inexistence de ces produits dans les établissements.

Dans certains établissements les locaux sont inadaptés : pas assez de lavabos, pas de point d’eau à proximité des classes.

 b) Ménage, désinfection.

On observe dans certains établissements un manque de désinfection, une absence de nettoyage des salles et des lieux communs d’un jour à l’autre.

Les enseignants s’inquiètent d’un risque de contamination pendant la correction des cahiers ou des copies.

Même si les enseignants font leur maximum dans leur classe, il semble compliqué par manque de temps et de produits de le faire à chaque intercours. Les enseignants se plaignent de la surcharge de travail induite par ces désinfections.

 c) Distanciation physique et brassage des élèves

Dans les établissements du 1er et du second degré, il semble que malgré les efforts des équipes enseignantes le brassage des élèves et la distanciation physique soient très difficiles à respecter.

Les sens de circulation ne sont pas toujours respectés, les couloirs sont embouteillés, les salles de classe bondées en collège et lycée (souvent une trentaine d’élèves dans des classes exiguës). Brassages dans les cantines, mains plongées directement dans les bacs à couverts, à pain. Attroupements aux arrêts de bus.

Dans le premier degré, les temps périscolaires n’ont pas les mêmes groupes d’enfants que lors du temps scolaire. En l’absence d’un enseignant, les élèves sont répartis dans les autres classes. Exclusions et colles interdites (pour éviter les brassages).

Les enseignants qui changent de salle doivent emporter avec eux leur matériel et l’installer (surcharge de travail)

 d) Aération des salles

Les enseignants nous ont fait part de la difficulté d’aérer leur salle : fenêtres condamnées, bloquées (pour éviter les défenestrations), oscillo-battantes qui s’ouvrent donc très peu (environ 10cm) ne permettant pas la circulation de l’air. Chaleur encore plus étouffante avec les masques.

 

3 – Manque de communications et d’informations de la hiérarchie

Les enseignants déplorent une absence d’information lors de cas positifs, un manque de  communication dans les établissements sur la réelle situation sanitaire de la part de la direction. Sentiment d’insécurité, anxiété.

Le fonctionnement des établissements a l’air d’être quasiment identique à celui d’avant la crise et rares sont les concertations et les informations sur un protocole adapté en cas de durcissement des règles sanitaires.

 

4 – Divers et questions ?

 a) Problématique des cours présentiels et à distance : une certaine pression est exercée auprès des enseignants afin de mettre leurs cours sur l’ENT ou PRONOTE pour les élèves absents sans pour autant avoir de motif d’absence.

 b) Pourquoi les enseignants n’ont-ils pas été testés avant de reprendre ?

 c) Des masques FFP2 pour les personnes vulnérables ont-ils été distribués ?

 d) Peut-on imposer aux enseignants de filmer leurs cours ? Appréhension des collègues, invocation de leur droit à l’image

 e) Salles inadaptées (musique, sciences, langues vivantes)

 f) Les HSE données à la rentrée pour le rattrapage du retard pendant le confinement auraient permis des dédoublements de classe.